La Guadeloupe (et, au nord, l'île de Saint-Martin) dispose désormais officiellement d'un schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour la période 2022 à 2027. L'arrêté approuvant le document a été publié au Journal officiel du 3 avril.
Le comité de l'eau et de la biodiversité du bassin l'avait adopté à l'unanimité et émis un avis favorable au programme de mesures associé lors de sa séance du 6 décembre 2021.
Le Sdage fixe pour six ans les orientations de la politique de l'eau afin d'atteindre le bon état de chaque masse d'eau (1) . La date limite pour cet objectif avait été initialement fixée par la directive-cadre sur l'eau (DCE) en 2015, avec toutefois des possibilités de report jusqu'en 2027 ou de dérogations.
Le chemin pour atteindre cet objectif sera ardu pour l'île Papillon. Même sans prendre en compte les pollutions historiques comme celle au chlordécone.
Son dernier état des lieux montre, en effet, des dégradations de la qualité de ses cours d'eau, notamment liées à l'azote agricole, l'hydromorphologie et des prélèvements. Les eaux côtières subissent fortement les rejets industriels et de l'assainissement collectif, l'artificialisation et les draguages, mais aussi l'évolution du trait de côte. Autre point sensible : l'état quantitatif et qualitatif des masses d'eau souterraines.
Pour tenter d'inverser la tendance, le Sdage s'est fixé cinq orientations pour les prochaines années : l'amélioration de la gouvernance, la préservation de la ressource, une meilleure protection vis-à-vis des pesticides et autres polluants, l'amélioration de l'assainissement, mais également la préservation et la restauration des milieux aquatiques.