Cent millions d'euros : telle est la hausse du plafond des dépenses des agences de l'eau pour 2022 que le gouvernement a autorisé, ce 29 avril. Cette enveloppe s'ajoute au budget annuel, établi à environ 2,5 milliards d'euros sur la période 2019-2024. Elle s'inscrit dans le cadre des crises de l'énergie et des denrées alimentaires, précipitées par les conséquences de la guerre en Ukraine, mais également d'un risque accru de sécheresse dans les prochains mois. Elle doit ainsi inviter les préfets coordonnateurs des sept bassins hydrographiques métropolitains à « anticiper les mesures nécessaires à la préservation de la ressource en eau et veiller aux enjeux d'eau potable, d'agriculture et de production d'énergie », souligne le gouvernement.
Ce budget supplémentaire vise à engager des actions d'optimisation des retenues existantes ou de création de nouvelles retenues, de réutilisation des eaux usées traitées, de lutte contre les fuites ou encore de désimperméabilisation des espaces publics pour favoriser le rechargement des nappes phréatiques. Le gouvernement publiera à la fin du mois de mai une carte de prévision du risque de sécheresse pour l'été, afin d'aiguiller les préfets dans leurs mesures.
Nomination du délégué interministériel
Cette décision advient, de plus, à la suite de la nomination du nouveau délégué interministériel chargé du suivi des actions et travaux engagés dans le cadre du Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique. Nommé par le décret du 23 avril, le préfet Frédéric Veau sera ainsi placé auprès des ministères de l'Environnement et de l'Agriculture. Ancien préfet, notamment, de Mayotte, puis de la Corrèze, il exerçait jusqu'ici les fonctions de préfet en charge du « brexit » auprès du secrétaire général du ministère de l'Intérieur.