Le gouvernement a annoncé vendredi 9 mars avoir retenu sept nouveaux lauréats lors du second appel à projets "Instituts d'excellence sur les énergies décarbonées'' (IEED), lancé en août dernier dans le cadre du programme d'Investissements d'avenir. Cet appel à projets concernait notamment les énergies solaires, les énergies marines renouvelables, l'efficacité énergétique dans les bâtiments et dans la ville, l'efficacité énergétique dans les matériels de transports et les technologies du sous-sol pour des applications dans le domaine des énergies décarbonées et de la lutte contre le changement climatique.
Deux premiers instituts d'excellence avaient déjà été retenus le 1er juin 2011, à l'issue du 1er appel à projets lancé en octobre 2010. Il s'agissait de l'Institut National pour le Développement des Ecotechnologies et des Energies Décarbonées (INDEED), situé à Lyon (Vallée de la Chimie-Solaize) et du centre PIVERT (Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches Technologiques) implanté à Venette (Oise), dotés de 39,7 et 63,8 millions d'euros respectivement.
7 nouveaux instituts d'excellence
Parmi les sept nouveaux instituts retenus, cinq sont issus de cette première vague d'appel à projets et "ont répondu aux conditions posées par le président du jury pour leur sélection définitive de manière satisfaisante". Il s'agit des projets : France Energies Marine (1) s à Brest (Bretagne), dans le domaine des énergies marines renouvelables, qui bénéficiera d'une dotation de 34,3 millions d'euros; Greenstars (2) dans le bassin de Thau (Languedoc-Roussillon), dans le domaine des bioalgues, qui bénéficiera d'une dotation de 23,8 millions d'euros mais aussi l'Institut Français des Matériaux Agro-Sourcés (IFMAS) (3) , à Villeneuve-d'Ascq (Nord-Pas-de-Calais), dans le domaine de la chimie verte, qui bénéficiera d'une dotation de 30,8 millions d'euros.
Ont également été retenus : l'Institut Photovoltaïque d'Ile-de-France (IPVF) (4) , à Saclay, dans le domaine du photovoltaïque de troisième génération, qui bénéficiera d'une dotation de 18,1 millions d'euros et enfin Supergrid (5) à Villeurbanne (Rhône-Alpes), dans le domaine des réseaux électriques haute et très haute tension, qui bénéficiera d'une dotation de 72,6 millions d'euros.
Deux projets du second appel à projets ont quant à eux été jugés susceptibles d'être financés, sous réserve d'améliorations. Le gouvernement a donc décidé de labelliser ces deux dossiers : Geodenergies à Orléans (Centre), dans le domaine des géotechniques, qui bénéficiera d'une dotation de 15,9 millions d'euros et Vedecom (6) à Satory (Ile-de-France), dans le domaine des transports terrestres et de l'écomobilité, qui bénéficiera d'une dotation de 54,1 millions d'euros.
Ces initiatives permettent de doter la France de "9 instituts d'excellence dans des domaines énergétiques et climatiques porteurs, s'appuyant sur un partenariat public-privé équilibré et tirant parti des forces dans la recherche académique et industrielle", a souligné le gouvernement.
4 projets dotés d'une enveloppe globale de 80M€
Certains secteurs stratégiques n'étant toutefois pas couverts par les lauréats retenus, le gouvernement s'est également réservé la possibilité de financer certains projets relevant des thématiques de l'efficacité énergétique et du solaire, "permettant ainsi d'accompagner une dynamique de création de valeur", selon lui. Dans ce cadre, une enveloppe globale qui "ne pourra dépasser 80 millions d'euros" est consacrée à quatre projets : INES2 à Bourget-du-Lac (Rhône-Alpes), dans le domaine de l'énergie solaire photovoltaïque; Efficacity à Marne-la-Vallée (Ile-de-France) dans le domaine de l'efficacité énergétique dans les villes; PS2E à Saclay (Ile-de-France) dans le domaine de l'efficacité énergétique des procédés industriels et enfin, INEF 4 à Bordeaux (Aquitaine) dans le domaine de la construction durable.