Les énergies renouvelables électriques - éolien et solaire photovoltaïque – "continuent de connaître un net ralentissement" selon un communiqué du Syndicat des énergies renouvelables (Ser).
Concernant l'éolien terrestre, la puissance installée affiche un retrait de 46% par rapport à 2010 et 33% par rapport à 2011, d'après le communiqué. Cette année, moins de 500 MW d'éoliens terrestres ont été raccordés au réseau électrique. Pour atteindre l'objectif de 19.000 MW produits par des éoliennes terrestres en 2020, il faudrait pourtant garder un rythme de 1.400 MW par an, selon le Ser.
Le syndicat pointe également une décroissance du rythme de développement de 47% pour le secteur du photovoltaïque d'un trimestre à l'autre. Cette fin d'année, 134 MW ont été installés.
Les raisons de ce déclin, selon le syndicat ? Pour l'éolien, il invoque la complexité des démarches administratives, la multiplication des recours contre les projets, la modification de la fiscalité ainsi qu'une augmentation des coûts et délais de raccordement au réseau électrique.
La filière solaire photovoltaïque, quant à elle, subirait l'épuisement des portefeuilles de projets engagés avant le moratoire de l'hiver 2010-2011, des délais importants inhérents à la mise en place des appels d'offres ainsi qu'une trop rapide dégressivité du tarif d'achat pour les installations domestiques et professionnelles (de 0 à 100 kW), selon le Ser.
"Les mesures d'urgence, annoncées par le Gouvernement, doivent être amplifiées et leur mise en œuvre accélérée si nous voulons que notre pays soit au rendez-vous des objectifs 2020 et pour préserver l'emploi que ces filières ont généré, ces dernières années, sur notre territoire national", estime, dans un communiqué, Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables.