Le groupe pétrolier Shell a annoncé le 17 avril à l'AFP qu'il va prolonger jusqu'à 6.438 mètres de profondeur le forage de son second puits d'exploration au large de la Guyane, après avoir essuyé un échec en décembre 2012. Le précédent forage n'avait en effet pas permis de trouver d'hydrocarbures commercialement exploitables, alors que le puits atteignait environ 6.200 m de profondeur sous le plancher maritime. Seules des traces de pétrole avaient été découvertes dans une couche géologique de 85 m d'épaisseur.
"Parce que la cible initialement projetée ne contenait pas d'hydrocarbures", Shell va donc "effectuer une prospection un peu plus profonde'', a confirmé un porte-parole de la filiale française de Shell.
Le pétrolier anglo-néerlandais avait démarré en juillet dernier le forage de ce deuxième puits, le GM-ES-2 (ou Zaedyus-2), à proximité du premier forage qui avait identifié en 2011 plus de 70 mètres de réservoirs pétrolifères. Sur la base de ce premier forage, Shell espérait un gisement d'au moins 300 millions de barils.
Le pétrolier détient 45% des parts du permis d'exploration "Guyane Maritime", la compagnie britannique Tullow Oil (27,5%) et le pétrolier français Total (25%). Les 2,5% restants se repartissent à égalité entre deux autres sociétés britanniques, Northern Petroleum et Wessex. Ce permis a été prolongé par arrêté en date du 22 décembre 2011 jusqu'au 1er juin 2016 et couvre une superficie d'environ 24.100 km2, située à environ 150 kilomètres des côtes de la Guyane française.