Acculée à ses problèmes économiques, la Grèce cherche des solutions pour en sortir, et son salut viendra peut-être du ciel et plus précisément du soleil.
Ainsi, Georges Papandréou, le premier ministre grec a confirmé l'intérêt de l'Allemagne qui souhaite importer de l'électricité produite par des parcs photovoltaïques en Grèce. "Nous pouvons fournir aux Allemands de 10.000 à 15.000 MW", a-t-il précisé à l'AFP, tout en soulignant toutefois l'urgence pour le pays de lutter contre la corruption et la bureaucratie. Sources d'échec de nombreux plans d'investissements précédents.
Fin septembre, le premier ministre grec se rendra donc en Allemagne pour aborder ces différents projets avec Angela Merkel lors d'un congrès d'industriels allemands. Par ailleurs, le ministre allemand de l'Economie, Philippe Rösler, se rendra en octobre à Athènes pour discuter de l'accord de coopération en matière de développement d'énergies renouvelables, conclu en mars entre ces deux pays.
Mais, malgré 300 jours de soleil par an, la Grèce possède une faible production d'énergie solaire et espère donc faire progresser cette part en attirant notamment des investisseurs étrangers. Début septembre, le gouvernement a ainsi présenté le Project Helios, un projet d'installation de parcs solaires de 20.000 hectares destinés à l'exportation vers l'Allemagne.
Ce plan qui pourrait attirer jusqu'à 20 milliards d'euros sur plusieurs décennies vise à accroître la production grecque d'énergie solaire de 206 MW en 2010 à 2,2 GW d'ici 2020 et jusqu'à 10 GW en 2050.