Deux ans après le lancement de son "projet agro-écologique pour la France", le ministère de l'Agriculture a pris la température du monde agricole. Un sondage, réalisé à sa demande par l'institut BVA fin décembre, conclut que 93% des agriculteurs français déclarent s'être déjà engagés dans des démarches agro-écologiques, avec comme priorité la limitation des intrants et l'amélioration de la qualité des sols.
Pour mettre en œuvre ces démarches, les agriculteurs s'appuient surtout sur des échanges d'expériences avec d'autres agriculteurs et sur des démarches collectives : réunions d'informations, démonstration, participation à des projets innovants, etc.
Mais les agriculteurs engagés semblent peu enclins à poursuivre leurs réflexions : si 33% sont prêts à aller plus loin, 61% ne prévoient pas d'en faire davantage. Un taux inquiétant au regard des enjeux environnementaux agricoles. Les raisons ? Ils estiment que l'investissement financier est trop important, de même que le temps de travail que cela nécessite. Les contraintes réglementaires sont également un frein largement cité.