"Nous sommes dans un contexte où l'on apprend tous les jours que les écologistes ont raison", estime le député EELV Denis Baupin. Défaut technique pour les cuves de l'EPR, crise financière chez Areva, étude 100% renouvelable de l'Ademe, l'actualité donne des arguments aux Verts pour relancer l'offensive contre le nucléaire. "Le socle de certitudes se fissure petit à petit et le scénario de sortie du nucléaire prend de la valeur", renchérit Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement et députée écologiste.
A l'occasion du débat sur le projet de loi de transition énergétique qui reprend à compter de mardi 14 avril en commission à l'Assemblée nationale, les députés ont bien l'intention de remettre le sujet sur la table pour "lever les freins politiques et idéologiques". "Doit-on continuer sur une voie très couteuse et à risque alors que des alternatives sont possibles ?", interroge Cécile Duflot.
Huit cents amendements vont être étudiés en commission spéciale. La majeure partie vise à revenir sur "les reculs votés par les sénateurs" : objectifs de réduction de consommation, place du nucléaire dans le mix énergétique, plafonnement de la puissance nucléaire seront à nouveau au cœur des débats. "Nous ne ferons pas de surenchère", prévient toutefois Cécile Duflot qui estime que "cette loi est une véritable rupture [pour un pays nucléarisé comme la France]".