Contrainte de s'agrandir pour atteindre une capacité de 50.000 EH, la station d'épuration des Bouillides à Sophia Antipolis a profité de l'occasion pour mettre en place un traitement des eaux usées par ozonation en remplacement d'une simple désinfection par chloration finale. L'ozonation, comme le charbon actif ou l'osmose inverse, fait partie des technologies capables d'éliminer les micropolluants comme les composés pharmaceutiques, les pesticides ou les produits cosmétiques.
41 substances dites prioritaires ou dangereuses prioritaires
Pas de garanties chiffrées
Les micropolluants sont des substances organiques ou minérales toxiques dont l'accumulation impacte le milieu et les organismes. Ces substances, rejetées par différents secteurs d'activité, se retrouvent dans les eaux usées traitées par les stations d'épuration. Or, à ce jour, compte tenu de la difficultés d'éliminer ces micropolluants du fait de leur multiplicité, les Step n'ont aucune obligation de donner des garanties chiffrées de leur élimination en sortie.
En s'y adaptant également, la France anticipe une réglementation qui sera sans doute contraignante. Déjà depuis 2009, la Directive-cadre Européenne sur l'Eau impose aux stations d'épuration de quantifier les micropolluants rejetés à la sortie. L'Europe a listé 41 substances dites prioritaires ou dangereuses prioritaires qui doivent être réduites ou éliminées du milieu d'ici 2015 et 2021 selon leur dangerosité. La mise à contribution des usines de traitement des eaux dans l'identification des micropolluants est un dispositif fondamental qui permettrait de les éliminer en amont au niveau industriel.