Selon l'Association Française pour les Pompes A Chaleur (AFPAC), le marché des Pompes à chaleur connaît en France et en Europe une progression constante depuis 1997 qui s'est amplifiée à partir de 2002. Il est notamment passé en France de 1.000 réalisations par an avant 1997 à 12.400 en 2002 et à 69.600 en 2007. Cette progression est due notamment à la mise en place par les pouvoirs publics d'un crédit d'impôt en faveur des PAC de 40 % en 2005 puis de 50% en 2006 et 2007. Avec 69.600 PAC en 2007 la France arrive ainsi dans le peloton de tête en Europe pour le volume de pompes à chaleur installées chaque année.
Ce développement est le fruit d'une utilisation de plus en plus répandue dans le secteur résidentiel mais les secteurs industriel et tertiaire cherche également à mettre en place se type de technologie. C'est le cas par exemple de la station d'épuration de la ville de Chalon-sur-saône. L'exploitant Lyonnaise des eaux et le SIEEAC (Syndicat Intercommunal d'Epuration des Eaux de l'Agglomération Chalonnaise) ont choisi d'installer une pompe à chaleur pour maintenir une température agréable été comme hiver dans les locaux de la station. Cette PAC est alimentée par l'eau qui sort de la station de traitement et qui présente une température constante de l'ordre de 10 à 13 °C. Douze mois ont été nécessaires pour définir le projet, réaliser les travaux de réhabilitation et mettre en service la pompe à chaleur. Au total, 220.000 euros dont 62.000 dédiés à la pompe à chaleur ont été investis dans le projet.
Cette installation s'intègre dans le programme national Intégration Environnementale Optimale de la Lyonnaise des Eaux qui vise à optimiser la consommation énergétique des installations, sans nuisance visuelle, sonore et olfactive et de développer l'éco-conception. La société rappelle qu'1 kWh de chaleur produit par le biais d'une pompe à chaleur génère environ 4 fois moins de CO2 qu'1 kWh de chaleur produit par une chaudière combustible.
Pour la ville de Chalon-sur-Saône, ce chauffage moins émetteur de gaz à effet de serre est une preuve supplémentaire de son engagement contre le changement climatique. En 2002, la ville s'est lancé le défi de réduire les émissions de CO2 de son territoire de 5,2% en trois ans alors que le protocole de Kyoto demande d'atteindre ce niveau en 10 ans. Grâce à une multitude de projets menés au sein de la collectivité, de la population et des entreprises du territoire, la ville avait réussi a diminué de 10,9% ses émissions en deux ans.