Le 27 février, la Suisse a présenté sa contribution officielle (1) aux négociations internationales sur le climat organisées sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et devant aboutir à un accord global en décembre 2015 à Paris.
La Suisse est le premier pays à présenter son effort. En décembre dernier, à Lima (Pérou), les négociateurs ont "invité" les Etats à communiquer leur contribution, "bien en avance" de la conférence de Paris. Idéalement, "pour les pays prêts à le faire", elles devront être présentées d'ici la fin du premier trimestre 2015, précise l'accord obtenu à Lima.
Effort national et compensation
La Suisse annonce vouloir réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Une réduction de 30% est prévue au plan national, les 20% restants devant être réalisés par le biais de la compensation en participant à des projets de réduction des émissions à l'étranger. S'agissant de l'effort à l'international, "l'engagement suisse repose sur l'existence de certificats d'émissions répondant aux critères de haute qualité et en quantité suffisante", tempère l'Office fédéral de l'environnement (Ofev).
Ces objectifs ont été approuvés par le Conseil fédéral en novembre 2014, dans le cadre de la définition du mandat de négociation pour la conférence à Lima, explique l'Ofev, précisant qu'ils n'ont été rendus publics que fin février. "Cet objectif de réduction de 50% tient compte de la responsabilité de la Suisse dans le réchauffement climatique ainsi que du potentiel et du coût des mesures de réduction en Suisse et dans le monde durant la période 2020-2030", explique l'Ofev.
Par ailleurs, un projet de révision de la loi suisse sur le CO2 sera mis en consultation à la mi-2016 afin d'actualiser l'objectif national actuel de réduction de 20% des émissions entre 1990 et 2020. "L'essentiel des propositions visera le renforcement des mesures existantes", précise l'Ofev.