EN BREF
Le projet de taxe carbone européenne a été quasiment enterré par la Commission. Le document que le commissaire à la fiscalité Algirdas Semeta a présenté le 23 juin n'a pas été retenu. Il prévoyait une taxe à 20 euros par tonne de CO2 mais le commissaire a été prié ''d'affiner les études d'impacts'', a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Aucun délai ne lui a été fixé, ce qui équivaut à une mise en stand-by, en attendant certainement que les effets de la crise économique s'atténuent.
Les Etats sont profondément divisés sur la question. Le Royaume-Uni et l'Irlande refusent toute idée de taxe obligatoire par Bruxelles. L'Allemagne et la Pologne, gros consommateurs de charbon, craignent d'être davantage pénalisés que les autres. La France quant à elle avait repoussé l'adoption d'une telle taxe à la mise en place d'un mécanisme européen.
L'unanimité des Etats est nécessaire en matière de fiscalité, unanimité loin d'être acquise pour le moment.