Les gouvernements belge et espagnol préparent l'allongement de la durée de vie de leur parc nucléaire, rapporte l'AFP.
Le gouvernement espagnol a validé mardi 3 juillet la prolongation jusqu'à 2019 de l'exploitation du réacteur nucléaire de la centrale de Santa Maria de Garoña (Province de Burgos, au nord de l'Espagne), le plus ancien du pays. Ce prolongement du réacteur, mis en service en 1971, porte à 48 ans sa durée de vie.
Initialement, une ordonnance de juillet 2009 prévoyait l'arrêt définitif de ce réacteur en juillet 2013. L'exploitant de la centrale, la société Nuclenor contrôlée à parts égales par les groupes Iberdrola et Endesa, pouvait solliciter auprès du ministère, avant le 6 septembre 2012, un renouvellement de l'autorisation de l'exploitation pour une nouvelle période non supérieure à six ans, rappelle l'AFP.
Greenpeace a annoncé qu'elle déposera un recours, estimant notamment que la décision ignore les tests de résistance des centrales nucléaires que la Commission européenne entend continuer à mener en particulier dans le cas de Garoña.
Un réacteur belge prolongé de dix ans
Quant au gouvernement belge, il aménage son plan de sortie du nucléaire et a validé mercredi en conseil des ministres une proposition de prolongation de dix ans du fonctionnement de l'un des sept réacteurs du pays. "Le gouvernement choisit la clarté et la sécurité", a expliqué Elio Di Rupo, le Premier ministre socialiste.
Concrètement, le nouveau plan, prolonge de dix ans le fonctionnement de l'un des trois réacteurs de la centrale de Tihange (Wallonie). La durée de vie de cette unité, mise en service en 1975, est portée à 50 ans. La fermeture en 2015 de deux réacteurs de Doel (Flandre), ouverts eux aussi en 1975, est maintenue, tout comme l'arrêt entre 2022 et 2025 des quatre autres réacteurs (deux unités supplémentaires à Doel et deux autres à Tihange), mis en service entre 1982 et 1985.