Une fuite de tuyauterie a eu lieu pendant plusieurs heures le 16 mars en fin de journée, lors du chargement d'un navire à quai à la raffinerie Total à Donges, précise la préfecture.
Environ 300 tonnes de fuel se sont répandues sur les berges et 100 tonnes dans le fleuve. Le produit est un fuel soute, d'une densité inférieure à 1 et servant de carburant aux navires, explique-t-elle.
Des moyens de lutte contre la pollution ont été mis en oeuvre dès dimanche. Les opérations de nettoyage ont débuté hier à la fois sur l'eau et à terre, en priorité sur le littoral des communes de Paimboeuf, Corsept et St Brévin, les plus fortement touchées par la pollution, ajoute la préfecture.
Dans un communiqué publié le 17 mars, le groupe pétrolier Total assure avoir mobilisé près de 200 personnes pour les différentes opérations de nettoyage de l'estuaire de la Loire et travailler en coordination avec les équipes engagées par les pouvoirs publics.
Total renouvelle ses excuses sincères auprès des riverains et des collectivités touchées par ce déversement accidentel. Il assure également prendre en charges les coûts de nettoyage liés à cette pollution auprès des communes.
Arrivé hier à 15H30 à Paimboeuf, zone la plus touchée par la pollution, face à la raffinerie Total, le ministre de l'Ecologie Jean –Louis Borloo a constaté les dégâts et qualifié de grave la pollution car l'estuaire est une zone Natura 2000 fragile et importante, a rapporté l'AFP. Mais ce n'est pas une grosse marée noire, a relativisé le ministre. Cet estuaire est fragile, indispensable et magnifique et, à la suite de cet incident, on en tirera des leçons pour l'avenir, y compris sur des activités portuaires éventuelles, a affirmé M. Borloo, faisant allusion au projet d'agrandissement du port de Donges.
Article publié le 18 mars 2008