Prévue pour ce mercredi 15 juin, la mise en exploitation de l'usine de décontamination de l'eau hautement radioactive construite par Areva et l'américain Kurion devrait débuter vendredi 17 juin. Le traitement de l'eau doit améliorer sensiblement les conditions de travail au chevet de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi en rendant possible l'accès à certaines zones, en évitant le déversement d'eau hautement radioactive dans l'océan Pacifique et en permettant la réutilisation de l'eau pour le refroidissement des réacteurs.
Début juin, Tepco avait prévenu : si le système de traitement n'est pas disponible au plus tard le 20 juin, l'eau présente autour d'une des trois unités coulera vers l'océan. Le lendemain, un deuxième réacteur laisserait lui aussi échapper de l'eau contaminée vers le Pacifique.
Floculants et coagulants
L'usine devrait retraiter environ 1.200 m3 d'eau par jour, permettant ainsi de réduire les volumes d'eau considérables accumulés sur le site et dans des réservoirs installés à cet effet. Pour cela, la technique employée est très proche du traitement physico-chimique utilisé pour la potabilisation de l'eau, en particulier dans le traitement des micro-particules.
Le retraitement débute avec l'ajout de réactifs de décontamination. Ensuite des floculants et des coagulants sont introduits afin de piéger les particules radioactives qui s'agglomèrent. Enfin, la dernière étape consiste à séparer par décantation l'eau et les masses radioactives compactes. Les éléments radioactifs sont stockés et l'eau pourra ensuite être réutilisée.