Dans un contexte de recherche de sobriété énergétique et de budget contraint pour les collectivités, la piste du traitement des eaux usées par les algues pourrait constituer une alternative intéressante. Dans une station d'épuration, l'oxygénation de l'eau nécessaire à la dégradation des matières organiques par les bactéries est en effet une étape très gourmande en énergie. Or les micro-algues, en consommant l'azote et le phosphore des eaux usées, apportent de l'oxygène. L'oxygénation se fait grâce à la photosynthèse qu'elles réalisent dans des bioréacteurs.
Autre apport de cette solution pour réduire la facture énergétique : les boues produites peuvent être valorisées en compost et en biométhane. Le principal défaut de ces bioréacteurs, leur lenteur. Cela a pour conséquence d'augmenter l'emprise foncière de ces stations de nouvelle génération, les cantonnant a priori au traitement des eaux des collectivités rurales disposant de grandes capacités foncières. Mais la start-up NXO Engineering a peut-être trouvé une réponse pour limiter la taille de ses bioréacteurs. Explications détaillées avec César Narváez, président de NXO Engineering, rencontré à l'occasion du salon Pollutec, en octobre dernier.