À l'heure actuelle, un seul câble de courant alternatif de 1.400 MW relie l'Afrique à l'Europe via le détroit de Gibraltar. Le projet Transgreen envisage par conséquent de renforcer cette liaison Maroc-UE, de relier l'Algérie à l'Espagne et à la Sardaigne, la Tunisie et la Lybie à l'Italie et l'Egypte à la Grèce.
Le projet Transgreen s'inscrit dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen, qui prévoit la construction de capacités de production d'électricité de source renouvelable notamment solaire, de 20 gigawatts (GW) à horizon 2020. 5 GW environ seraient exportés vers l'Europe afin de contribuer à la rentabilité des projets de centrales : ''l'achat d'énergie par l'Europe permettra de rentabiliser la construction des centrales qui demanderont des investissements majeurs'', a expliqué Jean-Louis Borloo.
Mais pour l'instant rien n'est fixé. Le consortium, dont les statuts devront être définis d'ici la fin du mois de juillet, va devoir élaborer le schéma directeur du projet, régler les questions réglementaires, développer les coopérations techniques et bien évidemment promouvoir les technologies européennes. Son objectif est d'attirer des financements pour mettre en marche le projet dont le coût atteindrait 8 milliards d'euros rien que pour les liaisons électriques.
Les premières centrales solaires quant à elles pourraient voir le jour au Maroc dans le cadre du Plan Solaire Marocain. Ce plan prévoit la construction d'une capacité de production électrique utilisant l'énergie solaire de 2GW entre 2015 et 2019. À terme, le réseau électrique sous-marin pourra transporter dans les deux sens de l'électricité qu'elle soit solaire, nucléaire ou d'origine fossile.
Article publié le 05 juillet 2010