« La reprise (1) sera longue, et nous nous devons d'anticiper l'évolution de certains usages comme le renforcement du télétravail, l'étalement des horaires, le recours à de nouvelles formes de mobilité, a indiqué Jean-Baptiste Djebbari ministre délégué chargé des Transports. Cela pourrait nous amener à reconsidérer le modèle économique des réseaux de transports collectifs ». Le ministre a annoncé, à l'occasion de son audition devant la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de l'Assemblée nationale le 19 novembre, le lancement d'une mission sur l'avenir du modèle économique des transports en commun. Philippe Duron, ancien député socialiste du Calvados et ancien maire de Caen est chargé de réfléchir aux évolutions possibles. La crise sanitaire de la Covid-19 (2) a en effet réduit fortement les déplacements et, de la même manière, les recettes des services de transport en commun. « L'indispensable maintien d'un service notamment destiné aux salariés de la première ligne et la mise en place de mesures barrières ont également dégradé leurs résultats », pointe également le ministère chargé des transports. Pour tenter de ne pas faire peser ce manque sur des augmentations de tarifs pour les usagers ou de grever la capacité financière et d'investissement des autorités organisatrices de la mobilité (AOM), l'État a apporté un premier soutien de 2,5 milliards d'euros. Des propositions d'évolution du modèle économique des différents modes de transport en commun, ainsi que leur adéquation avec les besoins des territoires pourraient être formulées d'ici six mois.