Cette position est ''en parfaite contradiction'' avec la conclusion du Conseil européen du 11 juin, qui n'avait pas jugé opportun d'envisager cet objectif additionnel. Quelques jours plus tôt, le 25 mai, la France et l'Allemagne avaient réclamé une pause dans l'effort climatique.
Le risque de fuites de carbone que génère cet objectif est trop grand, estime l'organisation professionnelle dans son communiqué. Dans une étude réalisée en été 2008 pour l'UIC, le cabinet AT Kearney avait estimé que ''pour atteindre les -30%, l'industrie chimique en France devrait investir près de deux milliards d'euros pour un gain environnemental extrêmement faible (1,2 millions de tonnes, soit 0,2% des émissions de gaz à effet de serre de la France)'', rappelle l'UIC.
Dans une étude publiée fin mai, les Verts européens estimaient de leur côté que ce risque de fuites de carbone était largement surestimé.
* Financial Times, Frankfurter Allgemeine Zeitung et Le Monde
Article publié le 21 juillet 2010