Vendredi 27 juin s'est achevée la première Assemblée des Nations unies sur l'environnement (UNEA). Les délégués de quelque 160 pays, réunis pour une semaine à Nairobi (Kenya), ont adopté 16 décisions et résolutions "qui encouragent l'action internationale concernant des enjeux environnementaux majeurs tels que la pollution atmosphérique, le commerce illégal de la faune, les débris plastiques en mer, les produits chimiques et les déchets". L'UNEA a été mandatée pour gérer cet agenda environnemental mondial.
La pollution de l'air devient la priorité
"La pollution de l'air, responsable de la mort de 7 millions de personnes par an, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a été identifiée comme un problème particulièrement important qui nécessite une action immédiate", explique le communiqué final de l'UNEA. Dans cette optique, "les délégués se sont unanimement accordés pour encourager les gouvernements à établir des standards et des politiques dans de multiples secteurs afin de réduire les émissions polluantes". Le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) devra accompagner les Etats dans cette démarche.
Autre sujet jugé essentiel pour l'UNEA : le commerce illégal de faune et de flore sauvages. L'Assemblée a appelé à "renforcer les actions et améliorer la coordination internationale". Les Etats sont "fortement encouragés à mettre en œuvre leurs engagements", indique l'UNEA, précisant que les priorités sont l'éradication de l'approvisionnement, la lutte contre le transport et la réduction de la demande.
Les plastiques en mer et les microplastiques constituent la troisième priorité reconnue par l'UNEA. Une résolution sur le sujet "souligne avec inquiétude l'impact de ces matières sur l'environnement marin, les pêches, le tourisme et le développement". Le document appelle à "renforcer les mécanismes d'échange de données", précise l'UNEA.
Quant aux produits chimiques et aux déchets, l'UNEA a mis l'accent sur la nécessité d'une "gestion saine". Avec plus de 100.000 substances utilisées, les produits chimiques "apportent une contribution essentielle aux économies nationales", explique l'UNEA qui appelle à une bonne gestion tout au long de leur cycle de vie. L'Assemblée alerte par ailleurs sur le risque qui pèse sur les pays du Sud qui n'ont pas les moyens de faire face à ces "enjeux complexes".
Enfin, parmi les autres sujets abordés figurent notamment la mise en œuvre du pilier "environnement" de l'agenda post-2015 pour le développement, ainsi que les objectifs pour le développement durable.