La préfecture de Haute-Savoie a mis en consultation (1) , jusqu'au 27 mars, son projet d'arrêté (2) renforçant les restrictions de circulation en cas de pic de pollution en vallée de l'Arve. Comme l'avait annoncé la ministre Ségolène Royal le 25 février dernier lors de sa visite en Rhône-Alpes, le projet d'arrêté accélère le déclenchement des interdictions. Le déclenchement du dispositif sera automatique dès l'atteinte du seuil d'alerte (soit 1 jour à 80µg/m3 de PM10, ou dès le 2ème jour au delà du seuil d'information de 50µg/m3), c'est à dire plus rapidement qu'avec l'arrêté actuel. Il ne sera plus limité à 20 jours d'application par an au maximum. Un point positif souligné par l'association locale Inspire.
D'autres modifications sont a contrario mal acceptées par les élus locaux, les parlementaires du secteur et les associations. "Cet arrêté n'apporte aucune modification concernant le transport international routier. Seuls les poids lourds de norme Euro 3 sont interdits en cas de pic. Les camions les plus polluants (les Euro 0, 1 et 2) sont déjà interdits toute l'année au tunnel du Mont-Blanc", remarque Inspire. "Par contre, l'arrêté impose au trafic local de plus de 7,5 tonnes le même niveau d'interdiction qu'au trafic international : de Euro 0 à Euro 3 inclus, sans proposer de mesures d'accompagnement pour les PME locales, pénalisant donc uniquement l'économie locale".
L'association préfèrerait que des mesures plus radicales visent directement le trafic international. (3) Elle milite pour l'interdiction des camions de norme Euro 3 au tunnel du Mont-Blanc toute l'année, l'interdiction temporaire des camions Euro 4 en cas de pic de pollution et le report d'une partie du trafic routier sur le rail, via l'Autoroute Ferroviaire Alpine.