Dans le cadre du Varenne agricole de l'eau lancé en mai dernier, les travaux du groupe de travail 2 viennent de débuter. Ils doivent s'organiser autour de l'adaptation de l'agriculture au changement climatique. Présidé par Anne Claire Vial, présidente de l'Acta, l'association des instituts techniques agricoles, le groupe de travail devra notamment réfléchir à des actions sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d'élevage, les infrastructures agro-écologiques ainsi que l'efficience de l'eau d'irrigation. L'idée est d'identifier les leviers par filière, et de les croiser avec des diagnostics territoriaux. « Les conséquences du changement climatique ne seront pas uniformes sur l'ensemble du territoire, a rappelé Thierry caquet, directeur scientifiques de l'Institut national pour la recherche agronomique et environnementale (Inrae). Le réchauffement sera par exemple plus marqué dans les zones de montagne ».
Pour entamer les travaux, les 62 interprofessions agricoles sont invitées à préparer un document de synthèse pour septembre prochain, dans lequel elles devront présenter : les conséquences du changement climatique déjà observables dans leur secteur, un scénario prospectif à forte contrainte climatique, les leviers possibles et les situations d'impasse, les accompagnements dont elles ont besoin (innovation, formation). Ces notes de cadrage seront la base des discussions à la rentrée. « La viticulture doit absolument réagir, alerte par exemple Bernard Angelras, président de l'institut de la vigne et du vin. Le changement climatique nous pose déjà des problèmes. Nous allons bientôt devoir irriguer en août pour maintenir la qualité de la production ».
Afin de concerter « tout autre acteur qui souhaiterait participer » selon Anne-Claire Vial, un questionnaire sera disponible en parallèle et les réponses seront synthétisées d'ici le 30 septembre. Il comporte les même questions que celles posées aux filières agricoles, et doivent permettre d'ouvrir la discussion notamment avec les ONG volontaires.