Indemniser les salariés qui se rendent à leur travail en pédalant. Voilà une des mesures envisagées par le gouvernement dans la loi sur la transition énergétique pour promouvoir l'usage du vélo. Pendant cinq mois, des salariés volontaires issus de 18 entreprises ont testé l'indemnité kilométrique vélo dans le cadre d'une expérience voulue par le gouvernement. Les résultats de l'étude analysée par l'Ademe ont révélé le caractère incitatif de cette indemnité fixée à 25 centimes par kilomètre pendant l'expérience mais qui devrait plutôt se situer autour de 12 à 15 centimes si la mesure devait être généralisée. Toutefois, si l'issue de l'expérience a montré un doublement des usagers du vélo, le report modal de la voiture à la bicyclette ne représente lui que 20% des nouveaux cyclistes…
Autre point noir de la mesure : l'indemnité kilométrique vélo n'est pas cumulable avec celle des transport en commun, ce qui a dissuadé de nombreux salariés à se convertir, préférant les transports collectifs à l'usage du vélo notamment dans des régions où le réseau est très efficace comme en Ile-de-France…
Un plan pour faire de Paris la capitale du vélo
La capitale, elle, a décidé d'investir plus de 150 millions d'euros qui permettront de doubler la longueur des voies cyclables d'ici 2020 afin qu'à cette date, 15% des déplacements se fassent à vélo.
Car pour le moment, les aménagements cyclables en ville sont loin d'être exemplaires. Stationnement des véhicules motorisés sur les pistes, discontinuité des parcours, absence de signalétique pour accompagner les cyclistes au moment des travaux, le vélo est encore loin d'être reconnu comme un mode de transport à part entière. Des obstacles qui dissuadent un grand nombre de personnes à se convertir. Alors que s'ouvre aujourd'hui la semaine européenne de la mobilité, la part modale du vélo en France ne représente que 3%.