Alors qu'Emmanuel Macron avait choisi un homme connu, engagé, provenant de la société civile, pour porter les questions environnementales de son Gouvernement, cette fois-ci, il a choisi un profil plus politique, moins connu du grand public, mais qui s'est toujours consacré à ces questions. « Quoi qu'on en dise, c'est un écologiste convaincu mais modéré, il est légitime, estime Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l'Environnement, dans une interview accordée à Actu-environnement. Il n'a pas l'ambition de changer le modèle, ce n'est pas sa ligne de conduite, contrairement à Nicolas Hulot ».
Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire va devoir très vite faire ses preuves sur des sujets majeurs comme le nucléaire. La fermeture des anciennes centrales et l'ouverture de nouvelles sont au cœur du dossier PPE. Corinne Lepage attend également de lui des arbitrages favorables sur la santé-environnement.
« Le nouveau ministre a pour lui le soutien de plusieurs parlementaires, lui reconnaît l'avocate, contrairement à Nicolas Hulot qui « était seul. Nicolas Hulot n'a pas eu le soutien auquel il pouvait s'attendre. Sa cote de popularité a baissé au fur et à mesure qu'il perdait les arbitrages », analyse Mme Lepage. « Je comprends sa démission. Il ne pouvait plus se mentir ».