Les changements climatiques rendent les vignes de plus en plus vulnérables, soulignent-ils dans une tribune publiée dans ''Le Monde'' daté du 12 août. Canicules estivales, grêles récentes dans le bordelais, nouvelles maladies provenant du Sud, ces dérèglements seront bientôt bien plus graves encore, expliquent les signataires de cet appel parmi lesquels les chefs Jean-Luc Rabanel, Marc Veyrat et Mauro Colagreco, les sommeliers Franck Thomas et Antoine Petrus ou l'oenologue Stéphane Derenoncourt.
L'augmentation de la teneur en alcool et en sucre due au réchauffement climatique impacte ''la complexité aromatique des vins'', précise Anaïz Parfait, chargée de mobilisation climat pour Greenpeace France dans un communiqué. Les signataires appellent les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici à 2020.
Si rien n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les vignes se déplaceront de 1.000 km au delà de leurs limites traditionnelles d'ici à la fin du siècle, préviennent-ils dans la tribune. Selon Anaïz Parfait, ces impacts seraient déjà perceptibles en Bourgogne, où le pinot noir, cépage royal des grands crus, a des difficultés à s'adapter sur son territoire traditionnel.