Un arrêté interministériel, publié au Journal Officiel ce mardi 28 avril, autorise l'expérimentation à compter du mercredi 29 avril d'une voie réservée à la circulation des autobus et des taxis, sur l'autoroute A1 dans le sens Province-Paris. A partir de mercredi, la voie de gauche leur sera réservée de 06h30 à 10h00 en semaine, hors période estivale, sur un tronçon de 5 kilomètres dans le sens Province-Paris, a précisé le secrétariat d'Etat aux Transports à l'AFP.
Actuellement, une quinzaine de bus de lignes régulières circulent chaque heure de la période de pointe du matin sur cet itinéraire, a indiqué la Direction des routes d'Ile-de-France (Dirif) dans un communiqué. Il est également emprunté par 300 taxis chaque heure de cette même période. Cette voie vise à réduire et à stabiliser le temps de parcours des usagers "en leur permettant de franchir les congestions les plus dures". Elle devrait faire gagner 8 minutes aux bus et taxis.
Plusieurs panneaux d'informations, ainsi qu'un panneau lumineux activé au-dessus de la voie réservée, avertiront les automobilistes. Une interdiction de circuler sur la voie de droite du boulevard périphérique parisien extérieur, au niveau de la Porte de la Chapelle, sera prescrite par une signalisation lumineuse de police en même temps que la voie réservée sur l'A1, a précisé la Dirif. Cette interdiction "permet de faciliter l'accès au boulevard périphérique vers l'Ouest francilien depuis l'autoroute".
Deux points de contrôle automatique, disposés le long de la voie réservée, identifieront les véhicules non autorisés. Une amende de 135 euros est prévue à l'égard des contrevenants. Elle ne sera pas appliquée dans l'immédiat, les autorités privilégiant une "pédagogie longue".
Le coût des équipements et aménagements nécessaires au fonctionnement de cette voie dédiée aux bus et aux taxis est de 5 M€ co-financés à parité par l'Etat et la Région Ile-de-France.
Selon l'AFP, une autre voie réservée doit être mise en service fin mai sur l'autoroute A6a en provenance de l'aéroport d'Orly, sur un segment de 3 kilomètres, pour un gain de temps supérieur à 10 minutes. En Ile-de-France, sept autres projets similaires sont à l'étude, certains incluant la création d'une voie supplémentaire, comme sur l'A10 dans le département de l'Essonne.