Lors des négociations sur le climat qui s'achèvent aujourd'hui à Bonn, plusieurs pays ont formulé des propositions pour trouver des sources de financement, selon le RAC-F et le WWF France, qui étaient présents. Une proposition, celle de la Norvège, a retenu l'attention : il s'agit de mettre aux enchères une partie des quotas d'émissions attribués aux Etats industrialisés pour alimenter les fonds. Lundi dernier, le Président Nicolas Sarkozy et la Chancelière allemande Angela Merkel ont d'ailleurs annoncé leur intention d'examiner cette voie, en affectant une « part » du revenu dégagé par la vente des quotas aux industriels européens, qui devrait générer au minimum 40 milliards d'euros par an. Mais Pour le RAC-F et le WWF France, cette annonce reste trop vague car les deux chefs d'Etat se sont empressés de rajouter que les décisions sur les projets à soutenir doivent appartenir aux Etats membres. Pour débloquer les négociations internationales, l'Europe doit annoncer qu'elle utilisera au moins la moitié du revenu de la vente des quotas pour soutenir les pays en développement, estime Damien Demailly du WWF-France. Cette somme doit abonder les fonds existants de l'ONU, et non pas être laissée au bon vouloir des Etats membres : il ne s'agit pas d'un don mais d'un devoir, ajoute-t-il.
Rappelant que c'est aux pays industrialisés de répondre aux besoins des pays en développement, le WWF France et le RAC-F appellent la France à revoir sa copie.
Article publié le 13 juin 2008