À l'occasion de la COP 26, la Science Based Targets Initiative (SBTI) a annoncé le lancement d'un standard « zéro émissions nettes » pour les entreprises. Ce standard, présenté comme compatible avec l'objectif de l'Accord de Paris de limitation à 1,5 °C de la hausse des températures, « fournit les conseils et les outils dont les entreprises ont besoin pour définir des objectifs d'émissions nettes nulles fondés sur la science », explique l'initiative réunissant le Carbon Disclosure Project, le Pacte mondial des Nations unies, le World Resources Institute (WRI) et le WWF.
Réduire de 90 à 95 % les émissions directes et indirectess
Concrètement, ce standard s'appuie sur quatre principes. Le premier est une décarbonation rapide et drastique des activités liées à l'ensemble de la chaîne de valeurs de l'entreprise. Cet « objectif central [de la démarche] doit être la priorité absolue pour les entreprises », indique la SBTI, précisant qu'il est nécessaire de réduire de 90 à 95 % les émissions des entreprises (scope 1), de l'énergie consommée (scope 2) et des fournisseurs et utilisateurs finaux (scope 3). Le solde peut ensuite être compensé par des dispositifs garantissant le stockage du carbone à long terme. Deuxième principe : afin de s'assurer que cette décarbonation sera effective, il est indispensable d'adopter d'ambitieux objectifs de court terme. En l'occurrence, une division par deux des émissions d'ici à 2030 est préconisée.
Les deux derniers principes concernent la seconde partie de la démarche. Tout d'abord, une entreprise ne devrait pas se déclarer « zéro émissions nettes » avant d'avoir atteint son objectif de réduction des émissions à long terme. Ensuite, les entreprises devraient engager des investissements pour réduire les émissions au-delà de leur chaîne de valeurs (une fois leurs objectifs atteints).