Avec une centaine d’unités qui injectent dans les réseaux, la filière méthanisation des bio-déchets est mature. Ses prochains défis : la réduction des coûts et l'optimisation des process.
S’agissant de la pyrogazéification (bois, CSR…), on est au stade des projets pilotes (Titan V, Plainénergie…). Nous espérons un décollage de la filière avec des unités industrielles en injection dès 2023. Idem pour la gazéification hydrothermale (effluents industriels, boues d’épuration…). Nous cherchons des territoires pour accueillir des projets pilotes et envisager un décollage de la filière dans cinq ans.
La technologie Power to Gas consiste, elle, à produire de l’hydrogène à partir d’électricité renouvelable ou bas carbone, abondante et bon marché à terme. L’enjeu est d’étudier son injection dans nos réseaux. C’est l’objectif du démonstrateur Jupiter 1000 à Fos-sur-Mer.
La production de gaz verts apporte des réponses aux enjeux environnementaux, économiques, mais aussi de développement de technologies au sein des territoires.
Leur production locale répond aux défis territoriaux liés à la transition énergétique. C’est aussi une réponse à l’ambition nationale de diviser par deux les quantités de déchets allant en décharge ou incinérés, dans une logique d’économie circulaire.
Les filières de gaz verts permettent également de dynamiser les territoires avec la création d’emplois locaux et le relais de croissance qu’elles représentent pour l’agriculture. Les collectivités locales l’ont bien compris, comme la région des Hauts-de-France, qui ambitionne d’être la 1ère région européenne en matière de production de gaz renouvelables.
Tout un écosystème s’active autour de la production des gaz verts : industriels, startups, PME et collectivités.
Les agriculteurs, principaux porteurs de projets et soutenus par les chambres d’agriculture, jouent un rôle primordial dans le développement de la méthanisation. Les collectivités y voient une opportunité pour améliorer la gestion des déchets et produire localement de l’énergie renouvelable.
Il y a aussi une véritable filière française composée de startups et d’ETI, très innovantes, qui constituent une sphère très riche. Nous pouvons nous appuyer dessus pour développer ces technologies, créer de l’emploi et aller chercher des marchés à l’export.