C’est la quantité de gaz à effet de serre (en équivalent dioxyde de carbone, CO
2) émise par des feux de forêt survenus en Sibérie arctique, en 2019 et en 2020. À titre de comparaison, cela correspond, peu ou prou, à l’empreinte carbone actuelle de la France. Selon les
estimations de chercheurs espagnols, s’appuyant sur des données satellites analysées par l’association française TheTreeMap et publiées dans la revue
Science, ces incendies intervenus parfois à 600 kilomètres du cercle polaire ont réduit en cendres 4,7 millions d’hectares, soit 44 % de la totalité de la surface brûlée dans cette région depuis 1982. Et, toujours d’après les scientifiques, cette occurrence n’a rien d’exceptionnelle : elle sera récurrente à mesure de l’augmentation progressive des températures estivales.