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Les travailleurs, les premiers exposés

L'énergie nucléaire Actu-Environnement.com - Publié le 09/05/2011
L'énergie nucléaire  |    |  Chapitre 8 / 9
Concernant les travailleurs, la limite annuelle de dose efficace est de 20 mSv pour les adultes exposés du fait de leur activité aux rayonnements ionisants. Ces 20 mSv correspondent à la limite annuelle d’incorporation inhalée (ou ingérée) en une année durant l'activité.
Les limites de doses admissibles des salariés pour le cristallin sont de 150 mSv/an, pour la peau de 500 mSv/an et pour les avant-bras, les pieds et les chevilles de 500 mSv/an. Dans le cas des femmes enceintes est seulement prise en compte l’exposition de l’enfant à naître, soit une limite en dessous de 1 mSv. Les femmes allaitant ne devant pas être affectées ou maintenues à des postes de travail comportant un risque d'exposition interne.
S'agissant des étudiants âgés de 16 à 18 ans exposés lors de leur formation, la limite annuelle de dose efficace est de 6 mSv. Les limites des doses équivalentes sont fixées à 150 mSv pour les mains, les avant-bras, les pieds et les chevilles des étudiants; 150 mSv pour la peau et 50 mSv pour le cristallin.

80% des doses reçues lors des opérations de maintenance

D'après l'ASN, entre 800 et 2.000 hommes et femmes travaillent ainsi chaque jour au fonctionnement d'une centrale nucléaire et sont directement concernés par ces normes. Cet effectif est composé de personnels d'EDF et de prestataires permanents qui se répartissent entre différentes catégories de travailleurs : conduite (50%); maintenance (20%) ; et administratifs et supports (30%). A ceux-ci se rajoutent les prestataires et les sous-traitants qui participent à la maintenance et aux opérations spécifiques lors des arrêts des réacteurs. Le nombre d'intervenants supplémentaires peut ainsi aller de 300 à 2.700 selon le type d'arrêt. Ces derniers restent parmi les plus exposés. Les doses reçues pour les travailleurs étant ''pour 80% liées aux opérations de maintenance effectuées lors des arrêts des réacteurs'', précise l'ASN.

Dans le cadre de ces opérations de maintenance, explique de son côté l'IRSN, la contamination interne des personnels résulte le plus souvent de la dispersion de poussières, issues de la corrosion de pièces mécaniques. Ces poussières sont généralement contaminées par des produits d’activation tels que les isotopes du cobalt. ''Exceptionnellement, des produits de fission peuvent également être dispersés, typiquement de l’iode et du césium, lorsque des gaines de combustible sont endommagées. Dans ce cas, la mise en circulation de ces particules dépend directement de la plus ou moins grande volatilité des éléments radioactifs'', ajoute l'Institut.

Lorsque le réacteur est en fonctionnement normal, le risque principal est en revanche celui d’une exposition externe (la source se trouve à l’extérieur de l’organisme), le risque de contamination interne ''est donc très faible'', affirme l'IRSN.

Un suivi dosimétrique des travailleurs

54 % des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants en France font l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle dans les laboratoires de l’IRSN. Des balises de mesure des aérosols permettent notamment de mesurer en permanence la radioactivité ambiante dans la zone de chantier. Elles sont réglées pour déclencher une alarme lorsque la concentration dépasse un seuil préréglé spécifique à chaque chantier. D'autres mesures de contamination internes (par inhalation, ingestion ou plaie contaminée) sont généralement réalisées par les laboratoires des exploitants (EDF, AREVA, CEA) qui ont été agréés par l’ASN après que l’IRSN ait rendu son avis sur l’adéquation des matériels et des méthodes de dosimétrie mis en œuvre. La surveillance individuelle de la contamination interne est assurée par des examens anthroporadiamétriques (mesures directes de la contamination interne corporelle par des radionucléides émettant des rayonnements X et gamma). Des analyses radiotoxicologiques (urines, selles et prélèvements nasaux) sont aussi réalisées (concernant des radionucléides émetteurs alpha, bêta et gamma). Les examens médicaux sont effectués tous les 6 mois pour ces travailleurs directement affectés à des travaux sous rayonnement ionisants.

Selon l'IRSN, 22 travailleurs ont été exposés à une dose individuelle supérieure à 20 mSv sur l’année 2007 (40 en 2005, 26 en 2006). ''La majorité de ces dépassements concerne les activités médicales et vétérinaires, ainsi que l’industrie non nucléaire, à laquelle sont rattachées les entreprises sous-traitantes des exploitants nucléaires'', explique l'institut.

Rachida Boughriet

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