La situation reste très compliquée à Mayotte, confrontée à une crise de l'eau chronique. Celle-ci s'est compliquée en septembre avec un accès à l'eau au robinet désormais réduit à tous les trois jours.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé, jeudi 5 octobre, des mesures complémentaires pour essayer de pallier les manques. La distribution de bouteilles d'eau, acheminées depuis La Réunion et l'Hexagone, aujourd'hui données aux personnes les plus fragiles, sera étendue à partir de mi-novembre, du fait des délais liés aux transports maritimes. Quelque « 300 militaires et civils seront déployés à Mayotte pour assurer la logistique de cette distribution », précise dans un communiqué de presse l'Hôtel de Matignon. Autre mesure : l'État assumera les factures de septembre à décembre 2023, en raison de la dégradation très importante du service public.
Dans les écoles, 50 assistants d'éducation supplémentaires seront recrutés pour assurer la distribution de l'eau aux élèves. Courant novembre, un dispositif d'aides destinées à l'ensemble des entreprises – tous secteurs confondus – sera mis en place.
La persistance de la sécheresse fait que les deux retenues d'eau de Dzoumogné et de Combani pourraient être vidangées à la fin du mois. « Même après la vidange, nous sommes en capacité de produire grâce aux captages et aux forages 20 000 m3 par jour ; nous continuerons à distribuer de l'eau dans les établissements prioritaires situés sur le chemin de l'eau, un jour sur trois jusqu'à la reprise de la saison des pluies, a précisé Thierry Suquet, préfet de Mayotte à nos confrères de Mayotte La 1ère, vendredi 6 octobre. Nous avons six semaines qui vont être compliqués. »