Cependant, les risques seront plus importants cette année que les précédentes, en raison de la sécheresse qui a sévi depuis l'hiver dernier, alors que la forêt est toujours fragilisée à la suite des tempêtes de fin décembre 1999 : il reste une masse importante de chablis (bois abattu) et de nombreuses infrastructures (pistes, réserves d'eau) sont encore inexploitables.
L'efficacité du dispositif dépend en grande partie de la détection précoce des incendies et de l'engagement rapide des moyens locaux (sapeurs-pompiers) et nationaux (avions bombardiers d'eau, unités de sécurité civile, unités militaires de renfort).
C'est en intervenant sur les feux dont la superficie est encore réduite, moins de 10 minutes après leur détection, que les secours sont le plus efficaces.
Grâce à ce principe, 95%des incendies parcourent moins de 5 hectares et 1% seulement des feux de l'été dépasse le seuil des 100 hectares.
En zone Sud, le centre opérationnel de zone de Valabre, près d'Aix-en-Provence, centralise l'ensemble des informations sur quinze départements : météo, état de la végétation, réserves en eau du sol...
Les données météo générales sont affinées grâce à un réseau de stations automatiques. Les sapeurs-pompiers et les forestiers sont également équipés de mallettes météo permettant d'obtenir des données complémentaires.
En fonction de ces synthèses, sont déployés les moyens sur le terrain, par exemple les circuits de guet aérien armé : des bombardiers d'eau surveillent les secteurs à haut risque et sont prêts à larguer dès qu'ils détectent un départ de feu.
Vingt-cinq avions bombardiers d'eau, trois avions de reconnaissance et huit hélicoptères ont vocation à intervenir sur l'ensemble du territoire.