• La première est la surconsommation de carburant qu'elle entraîne. Elle dépend beaucoup du type de véhicule et de l'utilisation que l'on en fait mais est estimée en moyenne à 7% de la consommation.
• La deuxième est associée aux pertes de fluide frigorigène. Ce fluide a un impact sur l'effet de serre beaucoup plus important que la masse équivalente de gaz carbonique (CO2) (1400 fois pour le R134a (CH2 FCF3) et les experts admettent que chaque véhicule perd chaque année le tiers du contenu (environ 900g) de la boucle de réfrigération.
Résultat, la climatisation en voiture est un confort pour l'utilisateur mais augmente en tout point les émissions en équivalent CO2 dans l'automobile.
L'Ademe rappelle qu'en ville la climatisation consomme plus de carburant : ils consomment 25% à 35% de carburant de plus en ville, et 10% à 20% de plus sur route et émet 50% d'oxyde d'azote (NOx) de plus, polluants responsables de la formation de l'ozone (O3) sous l'effet de l'ensoleillement.
Elle diffuse d'ailleurs quelques conseils pour mieux utiliser la climatisation : réservez la climatisation aux longs trajets, vérifier que son réglage ne soit pas trop froid, ne pas la mettre en route immédiatement et réviser régulièrement le circuit auprès d'un professionnel qualifié car les fuites de fluide frigorigène utilisé dans la climatisation contribuent gravement au réchauffement climatique.
Par ailleurs, elle a édité un ouvrage qui fournit les principaux engagements de ces travaux et développe plus particulièrement : l'effet du fonctionnement de la climatisation sur la consommation de carburant du véhicules et ses rejets de polluants réglementés; l'estimation du niveau de rejets en fluide frigorigène des circuits de l'air conditionné; les évaluations de l'impact global sur l'effet de serre des systèmes de climatisation des véhicules à l'échelle des parcs nationaux et européens aux horizons 2008/2012 -2020.
Enfin, le ministère de l'Ecologie envisage de rendre obligatoire, dans le plan climat qu'il prépare pour le mois de juillet, la vérification de la climatisation lors du contrôle technique des automobiles.
«Un volet important du plan climat, prévu pour début juillet, sera consacré à la climatisation, précise le ministère de l'Ecologie et du Développement durable. L'idée est de sensibiliser les consommateurs à ses effets sur l'environnement, d'insister sur l'exemplarité de l'État et d'encourager la recherche sur les alternatives possibles. Pour les automobiles, on envisage de rendre obligatoire la vérification de la climatisation lors du contrôle technique.»
D'autre part, le constructeur Renault travaille actuellement sur le remplacement des HydroFluoroCarbures (HFC) par du CO2 pour les systèmes de climatisation. Le CO2 même s'il est un gaz à effet de serre est largement moins puissant que les HFC, ce qui permettra de diminuer la nocivité des émissions liées aux fuites.
Fonctionnement d'une climatisation automobile :
Avant d'entrer dans l'habitacle, l'air extérieur est refroidi en traversant l'évaporateur dans lequel circule un fluide frigorigène (-1°C).
Ce fluide se refroidit lorsqu'il passe de l'état liquide à l'état gazeux. Pour ce faire, un compresseur met en circulation ce fluide et le comprime.
Le fluide traverse le condenseur et se liquéfie puis transite par la bouteille déshydratante (réservoir de liquide filtrant les impuretés et absorbant l'humidité résidant éventuellement dans le circuit). Le fluide, encore à l'état liquide, arrive au détendeur, ou il est vaporisé. La température s'abaisse. Le fluide traverse l'évaporateur où, par échange de chaleur, il refroidit l'air qui vient de l'extérieur qui avant de retourner au compresseur.