« L'État souhaite préserver ce projet d'importance majeure pour la région capitale et pour le pays », indique le ministre chargé des transports dans un communiqué en date du 27 janvier. Ce projet c'est le CDG-Express, liaison ferroviaire express entre Paris et l'aéroport de Roissy. Jean-Baptiste Djebbari annonce la reprise des travaux en vue d'une livraison en décembre 2025.
Le 9 novembre dernier, le tribunal administratif de Montreuil a partiellement annulé l'autorisation environnementale nécessaire à la réalisation des travaux. Le motif ? L'absence de raison impérative d'intérêt public majeur qui justifierait de déroger à l'interdiction de destruction des espèces protégées.
« Cette annulation ne concerne pas la déclaration d'utilité publique, qui reste valable », justifie le ministre. À l'appui de sa décision, le tribunal avait toutefois relevé que les circonstances avaient changé depuis la DUP de 2017, du fait du report de la mise en service de la liaison après les Jeux olympiques de 2024 mais aussi d'une baisse pérenne du trafic aérien suite à la crise sanitaire.
L'État, rétorque le ministre, a fait appel du jugement et assorti son recours d'une demande de sursis à exécution. « Tant que le sursis à exécution n'est pas tranché par le juge, la poursuite de la majorité des travaux est possible », assure-t-il. Une analyse menée par SNCF Réseau sur les travaux compatibles avec l'annulation a permis la reprise de « 80 % des travaux dans toutes les zones du projet », se félicite M. Djebbari.