Entre 2005 et 2007, 50.000 analyses ont ainsi été réalisées au captage ou sur les eaux mises en distribution, par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS) dans le cadre de la directive européenne 98/83/CE. Ces contrôles sont basés sur la mesure de quatre indicateurs : le tritium, l'activité des radioéléments émetteurs alpha et bêta et la dose totale indicative (la dose d'exposition aux rayonnements ionisants attribuable à l'ingestion d'eau pendant une année).
Les références réglementaires respectées
Le bilan montre qu'entre 2005 et 2007, les références réglementaires de qualité radiologique ont été respectées. Pour 2007, la qualité radiologique de l'eau distribuée au robinet a pu être évalué pour près de 87 % des Français. Les résultats montrent que, dans 99,9 % des cas, les doses d'exposition aux rayonnements ionisants attribuable à l'ingestion d'eau sont inférieures à la valeur de référence de qualité fixée par la réglementation.
Toutefois, l'ASN, la DGS et l'IRSN observent quelques dépassements ponctuels de très faible ampleur et dus à la présence de radionucléides naturels liée à la nature géologique du sous-sol.
L'uranium naturel intégré dans le contrôle sanitaire?
L'étude a également analysé la présence dans les eaux mises en distribution de l'uranium naturel qui n'est aujourd'hui pas intégré dans le contrôle sanitaire. Sur 472 échantillons, 455 présentaient une radioactivité naturelle élevée sur la période 2005-2007. Un résultat qui reste cependant dans les normes admises par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a proposé une valeur guide provisoire de l'uranium naturel.
Dans le cadre de la révision de la directive européenne relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, l'ASN et la DGS demandent que l'uranium naturel soit intégré dans le contrôle sanitaire et qu'une limite de qualité soit fixée dans la réglementation.