La Commission européenne a présenté, le 7 novembre, sa proposition de quotas de pêche pour 2018 dans l'Atlantique et en mer du Nord. Elle réitère son souhait d'interdire la pêche des anguilles dans "toutes les eaux" de l'Union européenne. Les avis scientifiques "soulign[ent] l'importance de mettre fin à toutes les pêcheries qui ciblent les reproducteurs tant qu'aucune preuve manifeste de l'amélioration de l'état du stock n'aura été obtenue", justifie la Commission. En octobre, elle avait déjà proposé aux Etats de bannir la pêche commerciale et récréative de l'anguille européenne en mer Baltique en 2018. Mais les Etats ont préféré reporter leur vote afin de "pouvoir débattre d'une stratégie pan-européenne destinée à garantir la protection et l'exploitation durable de ce stock".
Les Etats membres discuteront à nouveau les 11 et 12 décembre prochain sur cette interdiction. Pour 2018, la Commission européenne propose aussi de réduire les quotas de 25 stocks de pêche dans l'Atlantique et en mer du Nord. Pour 15 d'entre eux, la réduction envisagée est inférieure à 20% par rapport à 2017. Concernant la plie en mer Celtique et le merlan en mer d'Irlande et dans l'ouest de l'Ecosse, elle ne propose aucune possibilité de pêche dans ces zones. En revanche pour 19 stocks, la Commission préconise d'augmenter le quota de pêche y compris pour la sole du golfe de Gascogne (+6%). Idem pour la sole dans la Manche orientale et le stock de chinchards de l'Atlantique ouest ou encore la langoustine dans la mer du Nord. Quatorze stocks sont par ailleurs maintenus au même niveau que l'année dernière.