En 2022, Screlec a collecté 4 831 tonnes de piles et batteries usagées, un volume en baisse de 9 % par rapport à l'année précédente (5 310 tonnes). Ce volume correspond à un taux de collecte « transitoire » de 50,5 % des mises sur le marché (13 268 tonnes), explique l'éco-organisme, chargé, avec son homologue Corepile, de la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) pour les piles et accumulateurs.
Ce taux transitoire, calculé par l'Agence de la transition écologique (Ademe), prend aussi en compte les quantités de piles et batteries collectées et recyclées sans intervention opérationnelle de l'éco-organisme, en particulier les volumes pris en charge par les recycleurs de batteries automobiles au plomb. Le taux de collecte ainsi calculé est à rapprocher de l'objectif réglementaire actuel de 45 % et des futurs taux européens de 63 % pour 2027 et de 73 % pour 2030.
Parallèlement, Screlec a collecté 50 tonnes de batteries de moyens de transport léger (MTL). Cette collecte de batteries de trottinettes, vélos et scooters électriques correspond à la filière volontaire lancée par Screlec en 2020, en anticipation de l'obligation européenne à venir. En 2022, les 50 entreprises qui ont rejoint la démarche ont mis en marché 492 tonnes de batteries.
L'autre élément marquant de l'année 2022 est la hausse sensible du nombre d'adhérents à l'éco-organisme. Au 31 décembre, Screlec en comptait 5 464, soit 3 371 de plus qu'en 2021. Six mois plus tard, ils sont 6 700, soit encore un millier de plus. Cette progression s'explique par l'afflux d'acteurs de l'e-commerce, essentiellement de petits metteurs en marché qui exercent leur activité à partir de places de marché et de plateformes numériques. En effet, la loi Agec inclut explicitement, depuis janvier 2022, les interfaces électroniques dans le dispositif de REP, sauf à démontrer qu'un tiers remplit déjà les obligations prévues.