Les patients diabétiques, se soignant à l'aide des pompes à insuline de modèle patch mylifeTM OmniPod®, vont pouvoir enfin rapporter leurs déchets dans des points de collecte en pharmacie. L'avis du Haut conseil à la santé publique (1) (HCSP) a été publié cet été. Une avancée dans le recyclage des déchets médicaux complexes.
Ce type de pompe, appliquée directement sur la peau, est constitué d'une carte électronique, d'un système perforant la peau et d'une pile. Difficile pour un patient de désolidariser ces éléments... Ces dispositifs de traitement en fin de vie constituaient un véritable défi de recyclage pour l'éco-organisme privé Dastri, en charge de cette mission. Jusqu'alors, il avait été demandé aux patients de conserver leurs déchets, soit environ cent trente pompes par an, en attendant la solution.
Une vaste opération de déstockage sera prochainement lancée par l'éco-organisme, pour le compte de la société Ypsomed. Jean-François Flamant, son directeur général s'en félicite : "Nous nous réjouissons qu'une solution soit aujourd'hui proposée aux 17.000 patients qui utilisent nos produits". Une opération, qui pour réussir, nécessitera la collaboration de tous les distributeurs, mais dont la pierre angulaire est le patient. "Leur implication va conditionner le bon déroulement de l'opération de déstockage", souligne Claude Chaumeil, secrétaire national de la Fédération française des diabétiques (AFD).
Cet avis du HCSP n'est qu'un premier pas. Dastri attend encore l'avis de la Commission interministérielle pour le transport de matière dangereuse (CITMD) pour organiser le ramassage. Piles et cartes électroniques seront recyclées, le reste des pompes étant incinéré. Reste à attendre des évolutions de la réglementation pour inscrire la filière de recyclage dans le temps. "L'enjeu sera de mettre en place une solution globale, sécurisée et applicable dans la durée à tous les dispositifs médicaux complexes", constate Laurence Bouret, déléguée générale de Dastri.