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Actu-Environnement

Eolien en mer : le projet de Boulogne-sur-Mer suspendu pour ne pas compromettre d'autres parcs ?

Annoncé en février par Ségolène Royal, le projet d'éolien offshore au large de Boulogne-sur-Mer a finalement été suspendu par Nicolas Hulot. La précipitation et l'opposition qu'elle a engendrée semblent être à l'origine de cette décision.

Energie  |    |  S. Fabrégat

En février dernier, lors d'un déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, avait créé la surprise en annonçant le lancement de consultations pour un parc éolien en mer sur la zone de Bassure de Baas, située à 18 kilomètres des côtes. Six mois après, le 27 juillet, un courrier du préfet de la région Hauts de France et du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord officialise la suspension de la consultation par son successeur, Nicolas Hulot.

"Le précédent gouvernement nous avait confié, par courrier du 15 mars 2017, la mission d'organiser la consultation des parties prenantes afin de déterminer un périmètre précis pouvant accueillir un parc éolien en mer posé sur la zone dite de Bassure de Baas, au large de la Côte d'Opale et de la Baie de Somme. (…) Suite à cette consultation, nous avons rendu nos conclusions au ministère le 3 mai 2017, en indiquant que les conditions favorables au lancement d'un appel d'offres sur la zone de Bassure de Baas n'étaient pas réunies à ce stade", écrivent Michel Lalande et Pascal Hausseur. Cette décision aurait été prise pour "favoriser l'émergence dans des conditions favorables des autres projets en cours et poursuivre les réflexions sur les impacts cumulés des parcs en mer", poursuivent les représentants de l'Etat.

Trop de précipitation et pas assez de planification ?

Le projet a en effet suscité l'opposition de certains élus du littoral (dont le maire du Touquet, Daniel Fasquelle (LR), ou le maire de Fort Mahon-Plage, Alain Baillet (divers droite)) et l'hostilité des pêcheurs. Il était en revanche soutenu par l'ex-ministre des Transports et actuel maire de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier (PS), qui espérait des retombées sur l'activité économique du port.

La zone de Bassure de Baas avait pourtant été identifiée par le Conseil maritime de façade comme une zone de moindres contraintes pour le développement de l'éolien en mer, à l'instar de Dunkerque et de zones situées au nord et nord-ouest de Fécamp, et au nord de Paluel. "Cette zone était relativement acceptée par les parties prenantes, sauf par certains élus de la Côte d'Opale. Ce projet était certainement moins préparé que celui de Dunkerque. Cette non planification et l'absence de vision à long terme se sont avérées source d'angoisse pour les acteurs maritimes, analyse Matthieu Monnier, chargé de mission à France énergie éolienne (FEE). Ce rejet peut avoir des impacts sur les projets en mer les plus avancés comme Dieppe, Le Tréport ou Dunkerque. C'est ce qui a motivé selon nous la décision de l'Etat, il convient de ne pas se précipiter sur les appels d'offres". Selon lui, le projet de Bassure de Baas mérite d'être réétudié plus tard, car "c'est un beau projet".

Une planification maritime par façade en 2018

Les travaux de planification par façade maritime sont en cours et devraient aboutir à la consultation puis la publication des documents mi-2018. En parallèle, les travaux de révision de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ont été lancés. Ils doivent permettre de définir les objectifs, notamment en termes d'éolien en mer, à l'horizon 2023 et 2028. FEE espère que ces travaux permettront une meilleure planification spatiale et temporelle des projets en mer : "Aux Pays-Bas, ils savent exactement où et quand ils vont construire des parcs en mer", souligne Matthieu Monnier.

En attendant l'issue de ces réflexions, plusieurs travaux déjà engagés devraient aboutir. Le dialogue concurrentiel a été lancé en mai dernier pour le parc au large de Dunkerque, pour une désignation du lauréat en 2018. La zone d'Oléron a également été désignée par Ségolène Royal pour un prochain appel d'offres. Les études préalables à l'ouverture du dialogue concurrentiel ont été engagées par les pouvoirs publics en avril. En parallèle, le préfet de région et le préfet maritime ont lancé la concertation. Enfin, un appel d'offres pour le développement de fermes commerciales d'éolien flottant avait été annoncé par le précédent gouvernement...

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