Un plan d'urgence pour le développement de la filière apicole, a été lancé en janvier 2009 par le Ministère de l'agriculture, associant les syndicats d'apiculteurs, les organisations professionnelles agricoles, les associations de protection de l'environnement et les organismes techniques et de recherche au sein d'un comité opérationnel.
Les 26 propositions de ce plan basé sur le rapport Saddier visent à ''construire les outils nécessaires à la préservation des pollinisateurs'' et tendre vers ''une apiculture durable''. Les membres du comité opérationnel , présidé par Martial Saddier ont fait ''un point d'étape'' le 25 novembre concernant la mise en œuvre des mesures du plan et souligné ''des avancées significatives'', selon un communiqué du Ministère de l'Agriculture . Une déclaration annuelle des ruchers sera notamment rendue obligatoire à compter du 1er janvier 2010, ''afin de mieux suivre l'état du cheptel''. Un Institut Scientifique et Technique de l'Abeille, appuyé par l'Association de Coordination Technique Agricole (ACTA) et comprenant un conseil scientifique indépendant, sera également créé et aura ''pour mission d'identifier les principales causes de mortalité des abeilles et d'assurer le développement d'outils efficaces pour le renforcement de la filière''. Une première réunion du Conseil d'administration de l'Institut se tiendra avant la fin du mois de janvier 2010.
Par ailleurs, le Ministère a annoncé la création d'un groupe spécifique dédié à l'organisation du suivi sanitaire des ruches dans le cadre des États généraux du sanitaire. ''Le développement de nouveaux médicaments de lutte contre le varroa sera notamment une priorité pour l'année 2010'', a-t-il précisé.
Rappelons que selon un rapport publié en février par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), le parasite Varroa serait la première cause de mortalité des abeilles survenue depuis les années 1980. Ce parasite injecte des substances toxiques dans l'organisme des abeilles et génère du stress dans la colonie.
Selon le ministère, 7 millions d'euros d'aides publiques et européennes sont consacrés chaque année au développement de la filière apicole et aux programmes de recherche pour la résolution des difficultés liées à l'augmentation de leur mortalité. A ces dispositifs nationaux doivent être ajoutés près de 6,5 millions d'euros de financement de projets retenus dans le cadre de l'édition 2009 du programme cadre européen de recherche et de développement.