L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) poursuit son réexamen des autorisations de mise sur le marché des produits à base de glyphosate commercialisés en France. Elle vient d'annoncer qu'elle refusait d'autoriser quatre nouveaux produits sur les onze demandes, et qu'elle retirait les autorisations pour 36 des 69 aujourd'hui disponibles. Ces derniers ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020. « Les données fournies par les industriels ne permettant pas de statuer sur leur éventuelle géno-toxicité », indique-t-elle. En novembre 2018, elle avait déjà retiré 132 autorisations.
Cette analyse découle de la réapprobation, pour cinq ans, de la substance active par l'Union européenne en 2017. En France, un plan a été élaboré pour sortir de l'utilisation du glyphosate d'ici le 1er juillet 2021. Son suivi montre que les changements sont lents.
En même temps que l'examen des demandes d'autorisation et de ré-autorisation, l'Anses procède également à une évaluation comparative avec les alternatives non chimiques disponibles. « Seuls les produits à base de glyphosate répondant aux critères d'efficacité et de sécurité définis au niveau européen pour les usages revendiqués, et ne pouvant pas être substitués de façon satisfaisante, bénéficieront in fine de l'accès au marché français », rappelle-t-elle. Le processus d'évaluation de l'Anses doit être finalisé d'ici le 31 décembre 2020.