Alors que les ventes de véhicules neufs ont chuté entre janvier et octobre 2020, les voitures électriques ou hydrides rechargeables ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Ainsi, 195 000 VE et VHR ont été immatriculées, soit 125 000 de plus qu'en 2019. Elles atteignent ainsi une part de marché de 19,8 % en 2020 contre 7,6 % en 2019. « Et ce n'est qu'un début, estime Pierre Paturel du cabinet Xerfi. Après le sérieux virage vers l'électrification pris en 2020, le marché des VE et VHR va poursuivre son échappée. Les grands constructeurs dépensent en effet des milliards d'euros dans la transition vers l'électrique, l'attrait des clients se renforce, les technologies s'améliorent et la réglementation pénalise de plus en plus les véhicules thermiques. Dans ces conditions, les ventes de VE et VHR devraient bondir de 30 % par an en moyenne pour représenter 675 000 immatriculations dans l'Hexagone en 2025, soit environ un quart du marché total (contre autour de 10 % aujourd'hui) », pronostique l'expert de Xerfi Innov.
Surtout que les utilisateurs semblent satisfaits de leur achat. Pour 8 trajets sur 10, le véhicule électrique ou le VHR est le moyen de transport principal du foyer. Trente-trois pour cent des propriétaires partent même en vacances avec. La question de la disponibilité des bornes de recharge reste toutefois un frein majeur : 75 % des utilisateurs estiment qu'il faudrait augmenter leur nombre et 68 % sont insatisfaits des bornes en voirie, car elles sont souvent en panne.