La première plainte vise la Socatri, filiale d'Areva, à l'origine le 7 juillet d'un déversement accidentel d'effluents uranifères sur le site nucléaire de Tricastin, et le rejet de plus 70 kg d'uranium dans l'environnement qui constitue une pollution des eaux, déclare Greenpeace dans un communiqué. La seconde vise la société Areva pour abandon et dépôts illicites de déchets.
A travers ces plaintes, Greenpeace souhaite non seulement que toute la lumière soit faite sur la fuite radioactive de ce mois, mais aussi sur les pollutions passées et leurs origines. Et surtout que les responsabilités soient clairement établies et des sanctions prises, déclare Frédéric Marillier, chargé de campagne Energie/Nucléaire à Greenpeace France.
Pour Greenpeace, le rejet du 7 juillet constitue à lui seul un dépassement de plus de 27 fois les limites fixées par les autorisations de rejet de l'usine. L'organisation environnementale cite un arrêté du 16 août 2005 qui fixe une limite annuelle de 71,7 mégabecquerels (MBq) pour l'uranium. Or, le rejet des 74 kilos d'uranium équivaut à 1.900 MBq, affirme Greenpeace qui se fonde sur une estimation de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD).
Greenpeace demande la suspension du programme EPR et la tenue d'un vaste débat national sur le nucléaire en France.
Plainte du Réseau ''Sortir du Nucléaire''
Le réseau ''Sortir du Nucléaire'' a également porté plainte le 30 juillet contre X auprès du procureur de la République de Carpentras, pour exploitation en non-conformité à la réglementation d'une installation nucléaire de base et pour pollution des eaux. Selon Sortir du Nucléaire, cette plainte a pour but de faire toute la lumière sur la gestion de crise catastrophique qui a suivi cet incident majeur.