La ministre déléguée de l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, ouvre, ce vendredi 15 mars, un cycle de réunions sur les solutions et les solutions alternatives aux produits phytosanitaires interdits. Ces réunions visent à répondre à la grogne des agriculteurs qui ont, notamment, dénoncé les surtranspositions de la réglementation européenne et les distorsions de concurrence avec les produits agricoles importés.
Ces réunions, qui vont réunir les parties prenantes (filières, chambres d'agriculture, instituts techniques, Anses, Inrae…), vont passer en revue, culture par culture et usage par usage, les interdictions ou restrictions qui sont pointées du doigt, afin de « regarder la réalité des différences entre la France et ses voisins », explique l'entourage de la ministre. Par exemple, des disparités ont été dénoncées concernant les produits autorisés pour la culture de poireaux, oignons et choux entre la France et la Belgique. Des impasses techniques sont également remontées régulièrement pour d'autres cultures et usages, par exemple pour la production de noisettes, de pommes ou de cerises.
Il s'agira d'identifier les leviers d'action possible dans les cas avérés (reconnaissance mutuelle d'usages entre États membres, dérogations pour des usages mineurs, autorisations de mise sur le marché de portée limitée…), indique le ministère.