Lors de l'ouverture de la 26e réunion des parties au Protocole de Montréal, lundi 17 novembre, Ségolène Royal a fait part du soutien de la France à l'introduction d'un amendement au Protocole portant sur la réduction des hydrofluorocarbones (HFC), et au Fonds multilatéral d'aide aux pays les plus pauvres. Cette manifestation est l'occasion pour toutes les parties de négocier le plan d'action international nécessaire à la réduction des HFC.
Accord international visant à réduire de moitié les substances qui appauvrissent la couche d'ozone, le Protocole de Montréal s'est attaqué en premier lieu aux chlorofluorocarbones (CFC), dont l'élimination est achevée, et aux hydrochlorofluorocarbones (HCFC - suppression en cours).
Les hydrofluorocarbones ont précisément constitué une solution de remplacement à la fois des CFC et des HCFC. Ils se sont toutefois révélés être des facteurs aggravants du réchauffement climatique : la contribution des HFC au forçage radiatif global va être multipliée par 30 d'ici à 2050 si rien n'est fait, selon l'Institute for Governance and Sustainable Development, basé à Washington.
La ministre de l'Ecologie a souligné que des alternatives existaient, notamment l'utilisation du froid magnétique ou thermochimique, le refroidissement par pompage d'eau de mer en grande profondeur (en développement à La Réunion) ou encore le froid cryogénique (dans le transport routier).
L'UE a adopté en avril un règlement visant à réduire de deux tiers les émissions de gaz à effet de serre fluorés d'ici 2030.