Le comité ''Trame verte et bleue'' relatif à la biodiversité, piloté par Paul Raoult, sénateur socialiste et ancien président des parcs naturels régionaux, ne doit rendre ses conclusions que dans 1 ou 2 ans car il s'agit de cartographier les territoires. Toutefois, lors du lancement de la Fondation scientifique pour la biodiversité, le mardi 26 février, le sénateur a présenté les premières idées du comité opérationnel qu'il préside et qu'il souhaiterait voir intégrer dans le projet de loi Grenelle qui doit être présenté au Parlement au Printemps. Première proposition : mener une réflexion sur le droit du sol et le droit d'urbanisme pour que la biodiversité soit intégrée dans les plans locaux d'urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCOT).
C'est un élément important dans le dialogue pour convaincre les élus que la biodiversité s'inscrit dans un document d'urbanisme , a estimé Paul Raoult. Deuxième idée : une protection beaucoup plus forte des zones humides avec la possibilité pour les agences de l'eau d'acheter ses territoires pour en faire des sanctuaires.
On voit que les zones les plus riches en biodiversité, c'est-à-dire les zones humides, continuent de disparaître hectare par hectare, a regretté le sénateur.
La troisième idée concerne les bandes enherbées avec leur installation «systématique» le long des rivières et des axes fluviaux pour en faire des corridors écologiques. Enfin, selon Paul Raoult, il y a aussi une réflexion à mener sur la possibilité de créer des servitudes environnementales contractuelles pour faire évoluer le droit français de telle manière qu'on passe
d'un droit à ne pas faire à un droit à faire. Mais cela supposera dans le temps de faire des cartes précises, a-t-il prévenu.
Article publié le 27 février 2008