Lithium, gallium, néodyme…Ces métaux spéciaux sont utilisés notamment pour la fabrication de batteries de véhicules électriques, de turbines éoliennes ou encore de piles à combustible et de cellules photovoltaïques. Mais compte tenu de leur prix élevé, seul 1 % de ces métaux rares est recyclé, le reste étant jeté à la fin de la vie du produit ! En effet, certains de ces métaux n'existent parfois que dans des zones géographiques bien délimitées. C'est le cas notamment du lithium en Amérique du Sud. Le taux de recyclage de métaux tels que le fer, l'acier, le cuivre, l'aluminium, le plomb et l'étain est lui compris entre 25 et 75 %, parfois moins dans certains pays en développement.
Or, si leur taux de recyclage n'est pas amélioré en particulier dans les pays en développement, l'industrie technologique moderne devra se passer de ces métaux spéciaux qui risquent d'être épuisés d'ici à 20 ans, a prévenu le PNUE.
Selon le Programme, un meilleur taux de recyclage nécessiterait pourtant ''deux à dix fois moins d'énergie que leur fusion après extraction des minerais''. ''Non seulement une forte hausse du taux de recyclage des produits en fin de vie épargne les réserves et limite le prix des métaux, mais elle permet aussi la création de nouveaux types d'emplois tout en assurant la pérennité des mines et des réserves naturelles'', a ajouté Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE tout en appelant à ''agir vite pour gérer durablement'' les réserves et l'écoulement de ces métaux spéciaux.
Pour M. Steiner, une augmentation du taux de recyclage des métaux comme le cuivre et l'acier, permettrait également d'atteindre ''l'objectif en matière de lutte contre le changement climatique, soit une limitation de l'augmentation de la température mondiale à 2° C d'ici 2050''.
Article publié le 18 mai 2010