« Il faut revenir à la légalité sur ce dossier », a assuré la préfète du Lot-et-Garonne, Béatrice Lagarde, à la presse à la sortie de la réunion associant les élus et le ministère de la Transition écologique mardi 10 mars au sujet de la retenue de Caussade.
Porté par la chambre d'agriculture, le projet a obtenu le feu vert de la préfecture du département en juin 2018, avant de se voir retirer l'autorisation par cette même préfecture à la demande des ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture. La chambre d'agriculture avait alors décidé de construire, malgré tout, la retenue.
L'échange, qui a eu lieu au ministère de la Transition écologique, a permis de dresser des propositions en deux temps pour sortir de la situation de conflit. L'idée serait, à court terme, de revenir à un niveau d'eau compatible avec un risque maîtrisé, accompagné d'une surveillance effectuée par un bureau d'étude agréé aux frais de la chambre d'agriculture. A l'issue de la période critique pour les besoins en eau - soit en octobre - une vidange complète du lac devrait être opérée pour permettre une analyse de la retenue. Celle-ci déterminera les mesures à apporter pour garantir la sécurité. Cette étape pourrait être un jalon vers une nouvelle demande d'autorisation.
Ces propositions seront mises sur la table d'une réunion à venir, associant les services de l'État, les agriculteurs, les élus locaux et les associations de protection de l'environnement. La rencontre devrait également aborder les besoins en eau, les volumes prélevables et les règles de partage de l'eau.