Le 29 janvier ont débuté les travaux de la mission sénatoriale relative à l'empreinte environnementale du numérique. La mission, « a pour objectif d'évaluer les impacts environnementaux du digital en France, directs et indirects, en tenant compte aussi bien des usages que de la fabrication des terminaux, des réseaux et des centres informatiques ». Elle est composée de quatorze élus et est présidée par Patrick Chaize, sénateur LR de l'Ain. Guillaume Chevrollier (LR, Mayenne) et Jean-Michel Houllegatte (PS, Manche) sont les rapporteurs. Le rapport final est attendu en juin prochain.
Le président de la mission d'information, plaide pour une « évaluation systématique des gains environnementaux nets des services numériques, afin de mettre en balance leur empreinte environnementale par rapport aux solutions qu'ils apportent ». Les travaux devraient notamment porter sur la lutte « contre les stratégies de manipulation du consommateur, fondées sur l'addiction », explique le Sénat.
Parmi les intervenants à cette table-ronde inaugurale figurait Hugues Ferreboeuf. Le membre du think-tank The Shift Project considère que la sobriété est « la seule façon de revenir à une trajectoire supportable ». Il plaide pour « une croissance du numérique de 15 % par an au lieu de 25 % ». Quant à Frédéric Bordage, fondateur de GreenIT.fr, il a insisté sur l'impact des terminaux. « Au rythme où nous consommons les principaux minerais qui permettent de fabriquer le monde moderne, dans 30 ans, il n'y aura plus de stock », estime-t-il.